Hors saison
Ce sont des endroits presque ordinaires. On les appelle des stations balnéaires. ( Du latin statio « se tenir debout » et de balnearium « bain ». Lieux de séjours situés en bord de mer et aménagés pour l’accueil des vacanciers)
Mais les vacanciers ne sont pas encore arrivés. On a l’impression d’avoir dressé un décor dans l’attente des acteurs. Les trois coups n’ont pas encore retenti.
C’est figé, paisible, silencieux, apaisant. Mais pourtant l’ennui ne semble pas loin. Dans mes écouteurs, la chanson de Cabrel. Tout y est : les volets clos, les chevaux des manèges qui attendent leurs premiers cavaliers, les terrasses vides, les immenses plages livrées à quelques rares promeneurs, la mer qui déroule ses vagues lointaines.
Dans quelques jours ces mêmes lieux vont revivre. On entendra le bruit des voitures, les cris des enfants. On sentira l’odeur des frites et de la crème solaire. On essaiera de trouver une place au soleil en terrasse des cafés. Mais moi, je serai parti.