Un quartier résidentiel. Un immeuble vétuste promis à la démolition et des acteurs à qui on fait jouer un drôle de rôle.
Le décor est planté : des portes condamnées, des murs graffités, une aire de jeux abandonnée, des mégots de cigarettes sur le sol, des cages d’escaliers vides.
A l’intérieur des appartements, les familles attendent, avec angoisse pour certaines, qu’on leur propose un nouveau lieu de vie. Sur plus de cent logements, seuls une trentaine sont encore habités.
Voilà 15, 20 ou 40 ans que certains habitants vivent dans cet immeuble.
« J’ai 93 ans, et je croyais bien mourir ici ! » me dit cette dame au regard absent.
Alors on attend ! La télé meuble le silence.
Pour quelques temps encore on regarde par la fenêtre ces toits que l’on connaît par cœur, mais qu’on regarde maintenant avec nostalgie !
Dans les prochaines semaines, on doit leur annoncer le lieu de leur nouvel appartement, que la plupart souhaitent le plus proche d’ici où des liens sociaux se sont créés.
Pour certains, les valisent sont déjà prêtes.
Puisqu’il le faut…