Manouches

Des rencontres au-delà des préjugés

Roms, gitans, manouches : pour nous il est difficile de faire la différence, et cherchons-nous vraiment à nous intéresser à ces communautés souvent marginales ? Leur mode de vie et la crainte qu’ils inspirent, nourrie de préjugés solidement ancrés, rendent souvent difficile leur cohabitation et intégration.Pourtant, je les ai rencontrés… tout près de chez moi.

Les manouches forment une nébuleuse dans le Nord-Est de la France, en particulier en Alsace, où ils sont sédentarisés depuis quelques décennies. Ces petits groupes familiaux qui vivent dans une certaine précarité aux abords de villages ont un point commun : leur amour pour la musique dite « manouche », inspirée par les sonorités et les rythmes d’Europe centrale, mêlés à ceux de la valse, du tango, du paso doble ou du bal musette…

La face sombre des manouches, c’est la partie visible de leur vie, de leurs campements, un mode de vie méconnu, étrange, précaire, dans un inconfort certain, et dont qu’on l’on critique souvent – ou pire, que l’on plaint, parfois bruyamment.

Critique, préjugés, misérabilisme et lieux communs : à mon sens, l’œil du photographe se devait d’éviter ces écueils.Mais leurs traditions et leur mode de vie sont-ils si différents des nôtres ?

Au terme de délicates manoeuvres d’approche,  j’ai fait des rencontres toutes simples, de gens simples qui ont les mêmes préoccupations que nous : nourrir leurs enfants, vivre heureux, gagner sa vie, préparer des repas et des fêtes, au rythme de la musique.

Merci à toutes ces personnes pour leur accueil et leur gentillesse.